Couverts hivernaux

Les couverts végétaux représentent un intérêt environnemental. Ils limitent la fuite des nitrates vers les nappes et limitent également l'érosion des sols. Afin de limiter les fuites de nitrates, Certaines collectivités du PAT aide l'implantation de couverts hivernaux.

Pourquoi implanter un couvert végétal ?

Intérêts environnementaux :

• Limiter les fuites de nitrates
• Limiter l'érosion

Intérêts agronomiques le végétal travail pour vous : 

• Améliorer l'auto-fertilisation des sols en piégeant puis en restituant à la culture suivante des minéraux (N, K principalement) 
• Augmenter progressivement la teneur organique du sol et son activité biologique
• Améliorer la structure du sol en diversifiant les systèmes racinaires 
• Valoriser le couvert en fourrages 
• Limiter les risques sanitaires en cassant le cycle des adventices et en assurant une compétition aérienne et racinaire

Comment réussir un couvert et en tirer bénéfice ? 

Pour qu'un couvert apporte des bénéfices aussi bien environnementaux qu'agronomiques, il est important qu'il soit dense, couvrant et productif en biomasse le plus rapidement possible.

Bien choisir les espèces et privilégier les mélanges :

Le couvert hivernal implanté est réfléchi en fonction de sa place dans la rotation, de la date de son implantation, de la nature du sol et de l'objectif recherché. Il peut être mono spécifique ou être composé d'un mélange de plusieurs espèces. 

Mélanger d'espèces appartenant à différentes familles (graminées, crucifères, légumineuses) permet de : 

• Garantir un meilleur développement et une bonne couverture du sol en faisant varier occupation du sol (plantes grimpantes, plante couvrant le sol?) et les systèmes racinaires (pivot/fasiculée)
• Limiter les pertes en cas de mauvaise levée d'une espèce
• Garantir un avantage nutritionnel : chaque espèce a une capacité différente à mobiliser les éléments. Par exemple, la phacélie est un fournisseur de potasse hors pair (70 unités restituées pour 1,3 t de matière verte). La vesce fournit de l'azote au système

Privilégiez un mélange avec des légumineuses fixatrices d'azote pour accroître la fertilité des sol.

Semer tôt et préparer le sol :

Plus le semis est précoce, plus le couvert bénéficie de l'humidité superficielle du sol qui est conservée par la culture précédente ainsi que des conditions climatiques plus favorables. Il est donc important de semer juste après la récolte voir juste avant celle-ci, grâce à la technique de l'hélisemis (semis à l'hélicoptère proposée par Euralis). 

Pour une meilleure implantation il est préconisé de : 

• Préparer finement le sol 
• Récolter ou à minima broyés les résidus 
• Déchaumer superficiellement avant le semis ou en même temps (semoir sur déchaumeur)
• Semer superficiellement (1à 2cm)  la majorité des couverts à l'exception de la féverole (5-7cm)
• Choisir une technique adaptée aux espèces du couvert et aux conditions pédoclimatiques : semis à la volée suivi d'un broyage des cannes de maïs, semis direct, travail du sol léger puis semis... 

Détruire au bon moment et avec le bon outil :

Suivant le type de couvert (dominance graminée ou légumineuse), le choix de la date et de la méthode de destruction diffère :

• Destructions des graminées et des crucifères rapidement en sortie d'hiver pour limiter les risques de faim en azote (environ 6 semaines avant l'implantation de la culture)
• Destruction les légumineuses pures ou en association (fixatrice d'azote) tardivement pour maximiser leurs apports à la culture suivante.

La destruction chimique des couverts est à proscrire sur les champs captant. 

Favoriser une destruction par un labour direct, un outil à disques, un broyage ou le gel. Elle est à choisir en fonction des caractéristiques de chaque espèce et du stade de développement du couvert. 

Si vous désirez plus d'informations, des conseils personnalisés peuvent vous être donnés sur ce thème lors de l'accompagnement individuel par l'un des techniciens.